Le sommeil paradoxal : entre éveil et sommeil lent - 02/03/23
Résumé |
Objectif |
La présence de fuseaux (10–15Hz) sur l’activité corticale (électroencéphalogramme, EEG, et potentiels de champs locaux, LFP) est l’une des signatures du sommeil lent, chez le rongeur comme chez l’homme. Cette activité semble persister en somme paradoxal (SP) chez la souris. Nos travaux précédents ont montré le rôle prépondérant du noyau ventropostéromédian (VPM) du thalamus dans la propagation des fuseaux au cortex somatosensoriel primaire (S1). L’objectif de ce projet est d’étudier les activités thalamique et corticale en SP, afin de mieux comprendre l’origine de cette activité.
Méthodes |
Nous avons enregistré l’activité unitaire des neurones du VPM de la souris, combinée aux LFP dans S1 et au suivi vidéo des mouvements de vibrisses.
Résultats |
En SP, malgré l’atonie musculaire, nous observons des mouvements de vibrisses (whisking), comme en éveil. Les fuseaux sur S1-LFP ont une densité plus faible qu’en sommeil lent, et apparaissent seulement en dehors des périodes de whisking. Dans le VPM, un tiers des cellules enregistrées conserve une décharge en bouffées de potentiels d’action en SP, comme en sommeil lent, mais passe à une activité tonique lors du whisking.
Conclusion |
Considérant le rôle protecteur des fuseaux en sommeil lent, s’opposant à la transmission sensorielle, nos résultats suggèrent l’existence de deux états du SP fonctionnellement distincts : l’un avec une activation thalamo-corticale associée au whisking, similaire à l’éveil, l’autre, en dehors des mouvements phasiques, plus proche du sommeil lent.
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Vol 20 - N° 1
P. 77 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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